Plus la date du 17 novembre approche, moins le pouvoir est serein. Les automobilistes énervés par l’augmentation du prix du diesel ont réussi à cristalliser autour d’eux une masse de mécontents, restés silencieux jusqu’à maintenant, et qui sont décidés à exprimer leur ras le bol des impôts et de l’injustice fiscale.
Emmanuel Macron leur explique en substance : j’ai bien vu que vous êtes mécontents et je le comprends, mais je ne changerai rien…
Edouard Philippe essaie fébrilement de contenir le départ de feu en saupoudrant quelques mesurettes, mal calibrées et qui ont du mal à faire diversion : difficile de contenter des gens non imposables (à l’impôt sur le revenu) en leur promettant la défiscalisation des aides payées par d’autres (le fameux chèque carburant de 20 € du Conseil Régional des Hauts de France, loin d’être généralisé, mais faut-il vraiment qu’il le soit ?). Pas facile de calmer des ménages modestes en leur promettant une aide sur des achats qu’ils n’ont de toutes manières pas les moyens de réaliser.
Au départ, c’était un mouvement d’humeur plus ou moins justifié. Avec le temps et l’autisme gouvernemental, on risque de voir une jacquerie sans leader identifié paralyser le pays. Ceux qui s’en réjouissent ont tort. Le pouvoir qui la condamne ferait bien de faire un effort pour la comprendre.
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