La fiscalité, c’est compliqué : il y a le niveau de « taxation » d’une part, et d’autre part ce qu’on en fait… Concernant la taxation « écologique » sur les carburants, l’anomalie, c’est qu’elle ne serve pas à lutter contre le réchauffement climatique, mais il n’est pas choquant de payer plus cher un produit polluant, même s’il est indispensable à beaucoup. On ne peut pas « en même temps » exiger l’application du principe pollueur-payeur et se plaindre dès qu’on le met en oeuvre. Plus que la taxation des carburants, ce qui est injuste, ce sont les trop nombreuses exonérations (fuel bateaux, kérosène, carburant agricole…), pour des activités et des secteurs qui contribuent fortement au réchauffement climatique et en font subir les conséquences à tous…
La hausse du prix des carburants cristallise les mécontentements de la France d’en bas (les fumeurs de clopes qui roulent au diesel, comme l’a si finement relevé Benjamin Grivaux), mais elle n’est en fait que la goutte d’eau qui fait déborder le vase du mépris, que subit la majeure partie de la population de la part de la classe dirigeante.
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